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Avec l’arrivée du printemps, l’engouement des poules urbaines invite les gens à magasiner les poulaillers urbains. Parfois, ils se laissent séduire par les aspects mignons des poulaillers urbains offerts dans les commerces. Trouver un bon logement pour les poules demande une certaine connaissance de base sur les besoins essentiels des poules afin de leur procurer un logis qui respecte le bien-être animal.
Dans cet article, je vous parlerai de l’aventure de Nancy, qui a vécu beaucoup de déception et de problèmes avec le poulailler qu’elle et son conjoint ont acheté dans une jardinerie l’an dernier. Nancy, qui habite dans la grande banlieue de Montréal dans un secteur résidentiel, a la chance d’avoir un magnifique terrain qu’elle a aménagé avec soin et amour, rempli de vivaces, d’arbres, de végétaux et un potager. Il n’y manquait que ses poulettes!
Voici donc l’histoire de Nancy Vallée et son poulailler urbain! De plus construire un poulailler, ce n’est pas comme construire un simple cabanon! Voyez pourquoi dans cet article!
« Depuis longtemps, je rêvais d’un grand espace où je pourrais arracher la pelouse pour y aménager une forêt nourricière et un potager dans lesquels se baladeraient quelques poules qui fertiliseraient le sol, mangeraient les insectes et bien sûr, produiraient de bons œufs frais! C’est vous dire que j’ai sauté sur l’occasion lorsque l’an passé, pour mon anniversaire, mon chum m’a offert d’acheter le joli poulailler « clef en main » que j’avais vu dans une jardinerie près de chez nous.
Je me croyais suffisamment renseignée pour me lancer dans l’aventure et de toute façon, le marchand saurait m’informer et me conseiller sur les différents éléments et fonctionnalités du poulailler, ainsi que sur son aménagement. Le forfait comprenait le poulailler, les accessoires de base, de même que l’installation et 3 poules soi-disant vaccinées, le tout pour environ 1000 $. Mais bien qu’on ait apprécié la collaboration et le service des propriétaires et des employés de la jardinerie, plusieurs éléments n’avaient pas été pris en compte dans la conception du poulailler et l’on allait le découvrir une fois le poulailler installé.
Comme on assiste à un véritable essor de la poule en ville ainsi qu’à un réel engouement pour cette pratique, j’ai pensé porter ces quelques éléments à l’attention de ceux qui désireraient faire le saut. En fait, suite à mon expérience, je crois que le marché doit s’adapter et améliorer les caractéristiques, les dimensions et tous les aspects des poulaillers urbains. Il en va de la santé et du bien-être de nos poules. J’étais très réticente à me départir de mes poules en hiver et j’étais rassurée de savoir que mon poulailler était « isolé ». Cependant, j’ai appris qu’un poulailler isolé ne veut pas dire « adapté » pour l’hiver. L’arrivée des froids extrêmes de fin décembre nous a amenés à réfléchir à chaque élément important de l’hivernisation d’un poulailler et à y apporter plusieurs changements.
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LE POULAILLER
Hauteur intérieure: La hauteur du plafond (36 pouces) était nettement insuffisante ce qui a posé plusieurs problèmes, notamment par rapport au chauffage, aération et hauteur du perchoir. Je souhaitais utiliser une céramique chauffante, mais ce manque de volume rendait son utilisation non sécuritaire. La hauteur recommandée entre le réceptacle de la lampe et la tête des poules installées sur le perchoir est de 12 pouces minimum. Ainsi, la hauteur des perchoirs à environ 12-18 pouces du sol, plus l’espacement requis entre la tête des poules sur le perchoir et la lampe, il faut beaucoup plus d’espace que ce que mon poulailler offrait! Je réalise que l’intérieur devrait avoir minimalement 5 pieds d’espace entre le plafond et le plancher! Sinon, la lampe devient dangereuse pour les poules et pour le feu étant donné les matières extrêmement inflammables avec la ripe de bois! Mon poulailler de 3 pieds était bien trop petit et étroit pour garantir la sécurité de mes poules.
Une prise de plastique avait été installée à l’intérieur du poulailler afin d’y installer une lampe rouge. Belle attention, mais cette dernière n’était tout simplement pas adaptée et dangereuse pour le feu surtout avec l’utilisation d’un élément chauffant sur une base régulière. Après plusieurs achats et tests, j’ai trouvé un juste milieu avec une lampe céramique 175 watts avec abat-jour de protection déclenchée à -10 degrés installés dans le coin opposé au côté où elles ont l’habitude de dormir. La lampe 250 watts était beaucoup trop forte étant donné le manque d’espace. J’ai dû percer une nouvelle entrée électrique puisque la sortie existante était inutilisable.
LES PERCHOIRS
Autres inconvénients quant à la hauteur du plafond, les perchoirs qui peuvent difficilement être installés plus haut que le pondoir j’ai dû en hiver enlever les perchoirs. Les poules se sont d’ailleurs tout naturellement dirigées vers le pondoir pour y dormir dès le premier soir et ne se sont jusqu’à ce jour JAMAIS perchées dans le poulailler ce qui pose réellement problème. Du coup, les poules se sont mises à se picorer agressivement dû au manque d’espace. Les pondoirs sont évidemment toujours sales. Donc, j’ai dû condamner l’accès aux pondoirs la nuit.
Les bâtons du perchoir étaient beaucoup trop étroits, et trop près du plafond. Il est recommandé d’utiliser une surface minimum de 2X3 maximum 2X4 afin de maintenir la patte à plat durant le sommeil. Or, le perchoir en hauteur est un élément très important pour les poules qui s’y perchent la nuit. Elles doivent y être confortables. Mon poulailler ne leur procure pas cela du tout. Nous devrons modifier l’intérieur.
AÉRATION
Mon poulailler ne comporte qu’une seule fenêtre, ce qui ne permet pas à l’air de circuler efficacement durant la nuit. Il était donc impossible de faire sortir l’humidité, ce qui est primordial durant l’hiver. Cette seule fenêtre ne comporte aucun mécanisme d’ouverture – fermeture, mais seulement un grillage ce qui fait qu’on ne peut la fermer ou l’ouvrir en cas d’intempéries. Elle est de plus trop basse donc source de courants d’air. Nous l’avons condamné pour l’hiver et prévoyons d’en faire une sur mesure.
Nous avons dû installer une prise d’aération au plafond afin de faire sortir l’humidité. Il est fortement recommandé d’en avoir deux à trois. Dans la mesure où ce produit est vendu isolé pour l’hiver, il doit pouvoir permettre le chauffage et une bonne ventilation, les poules sont très sensibles à l’humidité, et ce poulailler ne répondait pas aux critères de base. Bref, la question de la hauteur du plafond et de l’aération nous a causé beaucoup de soucis.
Autre élément de contrainte : la porte extérieure trop petite qui rend les travaux et l’entretien à l’intérieur du poulailler très difficile. Mon chum se blesse d’ailleurs régulièrement la tête en nettoyant le poulailler le matin.
LA VOLIÈRE
La volière quant à elle comportait très peu d’espace pour le déplacement des poules une fois les mangeoires installées. Avec un toit si bas et un espace trop petit, il était très difficile de manipuler la mangeoire et l’abreuvoir surtout lorsqu’on devait changer l’eau 3 fois par jour en période de canicule. L’espace était si petit qu’il était impossible d’y installer un bac à sable. Sur la photo, l’ancienne volière.
En plus du volume, la hauteur et largeur de la porte ne facilitait pas non plus son entretien. On peut comprendre la nécessité de garder le volume de la volière à un minimum puisque ce produit s’adresse au marché du poulailler urbain. Cependant, se lever chaque matin aux aurores et s’agenouiller par terre, souvent sous la pluie, n’est pas agréable. Et que dire du printemps quand le terrain est complètement détrempé! La volière n’est pas couverte d’un toit, ce qui est le cas de bons nombres de poulaillers industriels. Les poules ne sont pas à l’abri du soleil et de la pluie! On a tout de suite pu voir l’utilité d’un toit avec les pluies incessantes de mai à juillet dernier. Le sol détrempé avait du mal à sécher et laissait les poules dans un environnement beaucoup trop humide.
De plus, la nourriture qui prend l’eau pouvait moisir rapidement et créer des infections fongicides au système digestif! L’on craignait également d’éventuels problèmes de contamination croisée avec les oiseaux sauvages. Pour toutes ces raisons, nous avons choisi de construire une nouvelle volière de 11×11 nous permettant d’entrer debout, avec un toit fait de panneaux ondulés translucides et de la broche, calibre 16 résistante aux prédateurs. Un coût supplémentaire de 1280 $ juste pour les matériaux et je ne vous dis pas les frais de main d’œuvre. Voici la nouvelle volière.
L’INSTALLATION
Le forfait clef en main comprenait l’installation du poulailler directement au sol! Comme j’étais loin d’avoir réfléchi à tous les aspects de sa localisation, aspects que je ne soupçonnais d’ailleurs pas du tout, il fut déposé directement au sol. Lors de nos travaux, nous avons déposé le poulailler sur des blocs de béton pour le soulever d’environ 6 pouces, ce qui est nettement insuffisant, car l’eau s’invite facilement. De la broche à poule (qui n’est pas sécuritaire du tout) fut installée tout autour du poulailler et de la volière; entrée à quelques centimètres dans la pelouse. Le plus problématique pour nous est l’écoulement des eaux du terrain. Il faut garder à l’esprit qu’au Québec on reçoit en moyenne 250 cm de neige chaque hiver. Toute cette neige s’accumule autour de la volière; fond et produit beaucoup d’eau qui ne peut entrer dans le sol si la terre est encore gelée, comme ce fût le cas lors du redoux de février dernier.
Enfin, il faut également s’assurer que le poulailler soit situé à une hauteur minimale d’environ 24 à 36 pouces du sol afin de favoriser une bonne circulation d’air sous le plancher, mais aussi pour pouvoir y accéder plus facilement!
Nous aurons des modifications à faire ce printemps pour soulever davantage le poulailler du sol. Enfin, bon nombre de prédateurs entreront facilement par la volière si le grillage n’est pas ancré assez profondément dans le sol. Nous n’habitons pas en campagne et avons pourtant dû défendre les filles (nos poulettes) contre plusieurs attaques de faucon pèlerin! Vivre avec la présence de ratons laveurs et de mouffettes, en plus de recevoir la visite d’un coyote se baladant sur le bord de notre piscine demande vigilance, sécurité et une bonne planification de la localisation du poulailler.
Au final, nous n’avons jamais regretté de nous être lancés dans l’achat d’un poulailler et sommes littéralement en amour avec nos poules. Mais je regrette l’achat impulsif du poulailler, car nous n’étions pas assez préparés et le produit que nous avons acheté n’était pas du tout adapté pour notre climat. Il y a beaucoup d’éléments à considérer avant de faire l’achat d’un poulailler et j’aurais aimé savoir tout cela avant. Un poulailler mal conçu pourrait mener au développement de maladies ou pire à des pertes. Le propriétaire n’ayant pas assez de temps et de ressources sera tenté d’aller porter ses poules au refuge, à l’euthanasie ou à l’abattoir! Il faut vraiment se renseigner, adopter de bonnes pratiques, bien se préparer pour chaque saison et faire de bons achats. Au final, nous avons dû débourser $1280 pour adapter, modifier et aménager ce poulailler qui nous avait coûté presque $1000 et il nous reste encore des ajustements mineurs à faire ce printemps. Tout ceci étant dit et à n’en point douter, la vie est bien plus belle…avec des poules! » Nancy Vallée
Pour plus d’informations sur les normes de bases et règlements de la plupart des villes, quant aux dimensions minimales et maximales du poulailler urbain et de la volière, consultez le site web de www.poulesenville.com